l'Appel est politiquement mort
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| Message de Pierre Farron du 30 octobre 2000 | Messages |
Chères amies et amis,
Je ne pourrais malheureusement pas participer à la séance de l'Appel de mercredi. Je vous transmets néanmoins quelques réflexions personnelles:
- je suis très perplexe par rapport à l'Appel en ce moment. Après une
période féconde où notre mouvement a pu apporter des méthodes de travail
vraiment novatrices à la constituante, je sens maintenant un phénomène
d'essoufflement: la participation aux séances baisse, les personnes
élues sur des listes de droite se raréfient tout comme les idées novatrices.
- un regret: que nous n'ayons pas réfléchi davantage à certains aspects
pratiques de nos séances plénières. Pourquoi les membres des différents
partis devraient-ils absolument siéger ensemble? Selon la tradition,
c'est "pour pouvoir s'organiser en cours de débat". Mais ceci me semble
peu convainquant: à certains moments (notamment aux moment des votes)
les débats peuvent être très rapides: comment se concerter à ... 42
(pour prendre l'exemple de mon groupe politique)? N'est-ce pas
illusoire? Pour ma part, je préférerais que nous soyons mélangés dans la
salle (ce qui n'empêcherait pas les groupes politiques d'exprimer leurs
idées au micro par le biais de leurs représentant-e-s).
Ainsi, lors des inévitables longueurs de nos séances plénières, nous pourrions profiter pour échanger, de temps en temps, avec nos voisins d'autres formations politiques. Echanges qui pourraient se prolonger à la pause, ce qui pourrait à des recherches de compromis, ici ou là, qui pourraient augmenter de manière sensible l'efficacité de notre Assemblée. Je n'ignore pas, toutefois, que cette proposition pourra sembler idéaliste aux personnes habituées aux fonctionnement politique traditionnel.
- mon amitié pour l'Appel me pousse à dire quelque chose de difficile: j'ai le sentiment que l'Appel est politiquement mort. (J'espère me tromper!) Est-ce aussi votre sentiment? Si c'était le cas, il faudrait vraiment, je crois, penser à une manière de finir en beauté notre aventure, prévoir un événement où nous pourrions fêter les bons moments que nous avons vécus et dire, une dernière fois, nos espoirs et nos souhaits pour la suite des travaux de l'Assemblée. Cela serait infiniment préférable, me semble-t-il, à une fin lente, où le souffle s'échapperait lentement, peu à peu, inexorablement, du ballon.
Avec mes salutations amicales, Pierre
PS: serait- il possible de choisir un autre jour que le mercredi pour notre prochaine rencontre? Avec une équipe de bénévoles, je suis responsable de la distribution de nourriture à l'église de St-Laurent 3 mercredi sur 4, de 17h à 20h30: je peux m'arranger (à l'avance) pour être disponible en fin de journée presque tous les autres jours de la semaine.
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