02.09.2002

NOUVELLE CONSTITUTION

Pensez à nos petits-enfants!

En lisant les arguments des opposants, je crois vivre dans un autre siècle! Mais c'est vrai: la Constitution actuelle date du XIXe! Ne venons-nous pas, cependant, d'ouvrir le XXIe? Affirmer que la bonne vieille Constitution de 1885 est bonne et rodée et qu'il suffit de l'adapter par à-coups successifs comme elle l'a été une bonne septantaine de fois est une ineptie! Elle est devenue incohérente.

Prenons le déficit de nos finances: les opposants affirment que la vieille Constitution exige l'équilibre des comptes. Preuve qu'elle n'est plus d'actualité puisque la réalité est tout autre! La «Cour des Comptes», que la nouvelle Constitution instaure, aura une légitimité et une tâche à remplir.

Il est normal qu'il y ait des opposants. En toute simplicité, on peut relever qu'ils n'ont pas les informations ni le background que les constituants ont accumulés en trois années d'études, de débats et d'analyses. La plupart des opposants ne font que se focaliser sur un article ou un autre. Mais je félicite tous ceux (et parmi eux des députés) qui ont vu que le projet soumis au peuple est cohérent, complet, consensuel (même s'il ne décoiffe pas) et permettra à État de (enfin) fonctionner, comme l'a si bien décrit le député Martin Chevallaz ­ qui est UDC, non constituant ­ dans le courrier des lecteurs du 25 juillet.

Cette nouvelle Constitution est destinée aux générations à venir (l'actuelle en a vu cinq!). Il y a certes des articles auxquels je ne tiens pas mais avec lesquels je peux vivre, alors que mes enfants, par contre, les trouvent «normaux», voire essentiels. Le vote des étrangers n'a, par exemple à Neuchâtel et au Jura, créé aucun problème. Et, là, il est accordé au niveau cantonal alors que le projet vaudois ne le prévoit qu'au niveau communal (mais après dix années passées en Suisse et trois ans dans le canton de Vaud!). De plus, la naturalisation devenant simple, rapide et gratuite, tous les ingrédients complémentaires sont là pour favoriser l'assimilation des étrangers sans qui, faut-il encore le rappeler, notre économie ne tournerait pas. Quatre de nos municipaux lausannois ne sont-ils pas des immigrés de première génération? Bref, un projet équilibré, intelligent avec lequel nous préparons le terrain pour nos enfants et petits-enfants.

Je n'hésiterai pas à voter oui le 22 septembre et aider ainsi au dépoussiérage de notre ménage!

Jacques Pernet, vice-président d'Hôtellerie vaudoise, constituant, conseiller communal radical, Lausanne


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