OUI à la nouvelle CONSTITUTIONCatherine Labouchère |
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Le 22 septembre prochain le peuple vaudois dira s'il accepte la nouvelle Constitution, issue des travaux de l'Assemblée constituante qu'il a lui-même élue en février 1999.
Je glisserai un OUI dans l'urne pour plusieurs raisons. Tout d'abord parce que la Constitution actuelle datant de 1885 est devenue, malgré de nombreuses révisions, obsolète et lacunaire dans de nombreux domaines. Certes, le législateur s'en accommode, mais il est temps que le Canton se dote d'un texte plus moderne, plus proche de ses citoyens.
Ensuite, parce que celle nouvelle Constitution modernise le fonctionnement de l'État et des communes, introduit des changements et des précisions nécessaires dans de nombreux domaines (par exemple: fusions volontaires des communes, découpage des arrondissements électoraux de manière à respecter les districts à faible ou forte population, reconnaissance des agglomérations, fiscalité moderne et contrôle financier, simplification dans la procédure de naturalisation, respect de l'environnement, de la vie associative etc.) et marque une volonté de cohérence dans la conduite du Canton, notamment par le choix d'un président du gouvernement pour 5 ans chargé de coordonner l'action gouvernementale. Elle donne également des garanties à l'individu contre les abus potentiels de État et respecte donc en cela la personne.
Ce nouveau texte innove en accordant aux étrangers les droits politiques dans leur sphère de proximité: leur commune. Certains s'en offusqueront, d'autres penseront qu'il est temps de reconnaître un droit de participation active à des citoyens qui travaillent et payent des impôts.
Provenant de 180 personnes différentes et pourtant toutes représentatives des multiples facettes de la population vaudoise, la rédaction de cette Constitution peut paraître un peu lourde, l'un ou l'autre de ses articles déplaire à certains citoyens, car ils ne sont pas conformes à leurs idées ou à la ligne de leur parti. C'est vrai, mais attendre la perfection - d'ailleurs impossible à atteindre - pour avancer me paraît bien passéiste. Pour ma part, je pense qu'il est nécessaire de prendre le texte dans sa globalité et se poser les questions suivantes: permet-il le développement du Canton, l'exercice de la démocratie et donne-t-il au législateur la possibilité de travailler sur des bases cohérentes. A tout cela je réponds OUI et approuverai la nouvelle Constitution vaudoise.